Imaginez un instant que vous entrez dans une bibliothèque… sauf que tous les livres sont empilés en vrac. Vous cherchez un roman de Marc Lévy ? Bon courage, il se cache peut-être sous un dictionnaire poussiéreux ou coincé entre un guide de jardinage et une encyclopédie sur les tortues marines. Ça donne envie de faire demi-tour, non ? Eh bien, c’est exactement ce que ressent un apprenant face à un contenu non structuré : une grande envie de fuir.
Structurer ses contenus, c’est comme ranger cette bibliothèque : un rayon pour les romans, un pour les dictionnaires, et un petit coin sympa pour les tortues marines. Bref, c’est mettre de l’ordre pour que tout soit clair et accessible. On veut que l’énergie déployée par l’apprenant soit centrée sur les connaissances à acquérir, pas sur la recherche de l’information !
Et maintenant, comment fait-on ?
Tout d’abord on identifie précisément les objectifs généraux, ce que l’apprenant doit être en capacité de savoir ou de savoir-faire à l’issue de vos interventions. En fait, expliciter le pourquoi fait-on appel à vous ?
Ensuite on hiérarchise les informations à transmettre du plus général ou plus spécifique. Cela permet de poser un cadre large et structuré pour venir, dans un second temps, analyser et se confronter aux détails plus complexes des notions abordées.
À partir de là, vous allez pouvoir construire une progression logique pour guider l’apprenant à travers un parcours où chaque étape est claire et définie et permet de préparer à la suivante. Cette progression naturelle que vous définissez grâce à votre expertise renforce l’appropriation des connaissances et favorise leur réutilisation.
Enfin, on présente aux apprenants, et ce dès le début, une vision claire des objectifs pédagogiques que l’on a choisis. Les apprenants comprennent ce qu’ils vont apprendre, pourquoi cela est pertinent pour eux et comment cela leur sera utile par la suite. Cette transparence est essentielle pour maintenir leur attention et leur motivation tout au long de l’apprentissage.
Bien entendu, que vous soyez amené à répéter plusieurs fois le même cours ou à collaborer avec d’autres intervenants, une structuration bien définie des contenus facilite la transmission et surtout les ajustements qui vont être nécessaires sur le long terme pour innover et s’adapter. On va alors parler d’uniformité de l’enseignement et , croyez moi, cela est crucial dans la vision que vont avoir les apprenants de vos interventions et donc de votre “autorité” auprès d’eux, dans l’expertise de votre domaine.
Et puis, c’est aussi éviter de s’emmêler les pinceaux le jour J. Quand vous êtes là, à hésiter entre trois idées qui vous viennent en vrac et que vous commencez à bafouiller, vos apprenants se demandent s’ils n’auraient pas mieux fait de rester chez eux et vous les perdez. Cette structuration fait donc de vous un professionnel organisé et sûr de lui, les apprenants vont ainsi vous faire confiance et le dialogue avec eux en sera facilité. En finalité : Investissez du temps dans cette étape pour poser les fondations solides.
» Une dernière chose : si structurer ses contenus pédagogiques peut sembler intimidant au premier abord car cela impose du temps, de l’investissement personnel et des choix assumés, les bénéfices en termes de clarté, d’impact et de satisfaction des apprenants en valent largement l’effort ! «
Alors … Essayez 😉
« Votre savoir est précieux, rendez-le accessible. »
Lisette